Dans le cadre d’un projet-pilote initié par le gouvernement malien, cent jeunes sont en cours de formation dans le secteur de la pisciculture.
Selon les autorités maliennes, le projet contribuera « à l’augmentation de la production piscicole et à la promotion de la pisciculture en cage flottante ».
La pisciculture en cage consiste à assurer une alternative de rentrée de recettes pour les pisciculteurs et les pêcheurs, non seulement, pendant la période de fermeture de la pêche, mais aussi pour les aider à mieux gérer ses exploitations. La promotion de la pisciculture en cage consiste également à l’accroissement de la production des poissons marchands.
Au cours des deux dernières décennies, les revenus des pêcheurs ont été profondément affectés, en raison notamment de la diminution du niveau de captures imputable à la sécheresse. D’autres facteurs ont contribué à diminuer les rendements économiques en particulier démographiques (augmentation de la population de pêcheurs en dépit de migrations extra-deltaïques), technico-économiques (diversification accrue des engins et multiplication de l’effort de pêche), et commerciaux (diminution de la quantité de poisson commercialisable et mauvaise valorisation des produits).
De même, l’augmentation de la pression fiscale, formelle et informelle, a également contribué à grever les résultats économiques.
En vue de pallier ces difficultés, le gouvernement a mis en place ce projet-pilote dont le coût s’élève à plus de deux millions de dollars. Ils seront repartis sous forme de prêt aux jeunes pisciculteurs en formation pour leur permettre de s’installer, de développer leur activité et de la rentabiliser tant pour leur propre compte que pour l’économie nationale.
Avec son concours, l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (APEJ) participe à ce programme de formation des pisciculteurs pour atténuer crise que vivent actuellement les diplômés chômeurs.