Le secteur du coton ne finit pas d’être éclaboussé par les affaires de corruption ou autres phénomènes du genre. Après les disputes de haut niveau impliquant le chef de l’Etat et certains responsables de la filière, c’est la gestion des ressources humaines qui pose désormais problème.
De sources concordantes, la gestion du personnel de la Société pour le Développement du Coton (SODECO) se fait de manière approximative.« La SODECO n’a pas besoin d’engager de nouveaux agents. C’est inacceptable ». Ainsi se résume la position des deux syndicats de l’entreprise face à un plan de recrutement d’agents contractuels que le coordonnateur des usines, Idrissou Bako s’apprêtait à exécuter.
La survie de la société passe par une gestion optimale non seulement de sa comptabilité mais aussi du personnel qui y travaille. Le SYNATRA est l’un des syndicats de cette entreprise qui doit veiller à la bonne marche de la production du coton. « Refuser de faire face à la situation actuellement décriée à la SODECO, ce n’est ni plus ni moins que faire le choix du suicide collectif », déclare une source syndicale.
En clair, la filière du coton rencontre actuellement des difficultés, ce qui affecte l’activité économique du pays. Le coton représente la première filière du Bénin. Directement ou indirectement, il génère plus de 40% des emplois en milieu rural et fait vivre près de 50% de la population. Il rapporte à l’Etat 45% des recettes fiscales et sur le plan industriel, il constitue environ 60% de ses activités. Mais le phénomène de la corruption entache aussi bien la filière que son personnel et sur la santé économique du pays.