Le ministre sud-africain de l’Intérieur, David Malhobo, s’est engagé à réagir fermement suite aux attaques ayant visé des ressortissants étrangers au cours des derniers mois. Jugé inactif devant cette réalité, le gouvernement sud-africain avait essuyé des critiques.
En Afrique du Sud, les étrangers sont coupables de bien de maux .Pour ceux qui font du commerce, il n’est pas rare que leurs collègues autochtones les accusent de concurrence déloyale, et de l’avis de certains Sud Africains, ils « volent les postes des locaux ». Résultat : nombre d’exactions à caractère xénophobe ont été commises ces derniers temps.
Jugé laxiste jusque-là, l’Exécutif a enfin décidé de réagir. A ce propos, le ministre de l’Intérieur a d’abord tenu à présenter des excuses aux étrangers. « Nous n’avons pas le droit de nous en prendre à des gens venus d’autres régions d’Afrique », a-t-il déclaré avant de rappeler que « la Constitution promet la dignité et un abri à toute personne séjournant en Afrique du Sud ». Par la suite, cette autorité a évoqué l’engagement du gouvernement sud-africain à « assurer la réinsertion des étrangers » qui ont été expulsés de leurs domiciles et à examiner l’origine de ces attaques à caractère xénophobe. Le ministre a également proposé de l’assistance aux migrants désireux de retourner dans leurs pays d’origine.
Au cours des dernières semaines, les étrangers ont été victimes de nombreuses attaques en Afrique du Sud. A titre illustratif, 250 migrants, dont, en majorité, des ressortissants de la République Démocratique du Congo, ont été attaqués au sud de la ville de Durban. Actuellement, ils vivent sous des tentes dressées sur une aire de sport. A peine quelques jours auparavant, un chef coutumier de la même région a demandé aux étrangers de « faire leurs bagages et de quitter l’Afrique du Sud ». Des propos qui ont poussé certaines associations à porter plainte auprès de la Commission sud-africaine des Droits de l’Homme.