La condamnation d’un citoyen malien fait l’objet de réaction des médias et suscite une réaction des défenseurs des droits de l’Homme.
Le 26 juillet 2010, le meurtre d’un citoyen mauritanien a conduit à l’inculpation du Malien Yaya Cissé. Suite à des enquêtes, ce dernier a été traduit devant la justice mauritanienne qui, à trois reprises, a maintenu son verdict basé sur la culpabilité du présumé assassin.
Alors que les témoignages extérieurs montrent l’innocence de M. Yaya, puisque non présent sur la scène du crime lors du déroulement de l’acte criminel, la justice mauritanienne reste intransigeante par rapport à sa décision.
« Est-ce une erreur judiciaire ?, Est-ce une affaire à connotation politique ou s’agit-il d’un règlement de compte ? Bien plus, est-ce un témoignage patent de l’échec de la justice ? », s’indigne un avocat. Difficile d’aborder le problème dans un sens ou dans l’autre, d’autant plus que la situation se présente très complexe.
Pour l’heure, les défenseurs des droits de l’Homme craignent que l’inaction des autorités gouvernementales des deux pays dans le dossier de M. Yaya ne constitue un nœud dans leurs relations de coopération. D’où, un appel vibrant desdits acteurs à l’intention des responsables du Mali et de la Mauritanie afin que la justice triomphe de tout acte d’iniquité.
Derrière ces défenseurs, c’est la communauté malienne qui clame l’innocence de M. Yaya et demande une révision du jugement afin d’éviter la mise en scène d’une injustice à l’égard de leur compatriote.
Beaucoup d’observateurs s’interrogent sur la suite de ce dossier même si 5 années se sont écoulées depuis le crime commis et dénoncé comme cas d’erreur judiciaire par l’avocat de Yaya Cissé.