Le ministre tunisien du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale Yassine Brahim a promis la finalisation de la nouvelle version du code de l’investissement, axée sur la simplification des procédures, pour la mi-mai, soit pour la fin des 100 premiers jours du gouvernement Essid.
Le ministre a fait cette annonce lors d’un débat organisé par la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie sur le thème « quelle stratégie de relance de l’investissement et d’amélioration de l’environnement des affaires en Tunisie ». Les incitations prévues dans la nouvelle version du code de l’investissement cibleront particulièrement les régions les moins nanties telles que celle de Kasserine qui seront classées prioritaires. Cette nouvelle version est établie à partir du texte initial débattu mais non adopté par l’Assemblée nationale constituante.
L’investissement en Tunisie souffre depuis la Révolution de 2014 de l’absence de moyens humains adéquats chargés de son suivi. Dans le cadre de l’amnistie générale après le 14 janvier 2011, les autorités tunisiennes ont procédé à des vagues de recrutement au sein de l’administration dans le but de la renforcer et ainsi doter le pays des bases adéquates pour mener à bien les réformes nécessaires. Mais dans les faits, ces recrutements ont concerné plus les agents que les cadres, ce qui n’a pas permis d’atteindre l’objectif visé, d’autant plus que le système de rémunération actuel ne permet pas d’attirer les grandes compétences comme c’était le cas dans les années 1970.
Le rythme des réformes dans le pays est également freiné par celui du travail à l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) qui demeure en deçà de ce qui est nécessaire pour l’examen de tous les projets de loi devant être adoptés.