Une vaste opération de sécurisation du pays a permis aux autorités gabonaises de découvrir une importante cache d’armes où était entreposé un arsenal militaire conséquent, alors même que le pays est livré à des actes de violence sans précédents.
Quelques jours seulement après le lancement par l’armée d’une opération baptisée « Nguene » visant à sécuriser le pays, les militaires ont découvert un entrepôt regorgeant d’armes lourdes. La saisie a été effectuée sur la petite île non habitée de Nendjé, au large des côtes gabonaises et plus précisément au cap Estérias, situé au nord de Libreville.
Les éléments de la gendarmerie nationale, soutenus conjointement par la marine nationale et la brigade nautique, ont découvert dans un campement de pécheurs de cette île, un important stock d’armes lourdes composé entre autres de lance-roquettes, d’obus explosifs, de kalachnikovs et de munitions.
L’ouverture des caisses d’armes s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités politiques dont trois ministres du gouvernement gabonais.
Les autorités gouvernementales ignorent encore pour l’instant les propriétaires de cet arsenal militaire et les destinataires exacts. Toutefois, des informateurs ont précisé que le stock d’armes provenait d’un pays voisin.
La Procureur de la République, Sidonie Flore Ouwé, a annoncé immédiatement après la découverte de la cache d’armes, l’ouverture d’une enquête afin de faire la lumière sur cette affaire qui a amplifié davantage les sentiments d’insécurité parmi la population gabonaise.
En effet, depuis l’annonce du décès de l’opposant André Mba la semaine écoulée, suivie de l’insurrection populaire, dont des manifestants ont incendié l’ambassade du Bénin à Libreville, la tension est montée d’un cran dans la capitale gabonaise. Les populations locales vivent dans une peur constante, et la découverte de la cache d’armes de guerre est venue amplifier un peu plus cette psychose qui s’étend à d’autres grandes villes du pays.