Sous le haut patronage du Premier ministre du Burkina, Yacouba Isaac ZIDA, s’organise la 14ème édition de la rencontre gouvernement-secteur privé ce lundi 27 avril 2015. Le but est de trouver les voies et moyens pour booster l’entrepreneuriat dans le pays.
Au Burkina Faso, il a fallu attendre la libéralisation opérée à travers les programmes d’ajustement structurel du début des années 90 pour voir se développer des initiatives de promotion du secteur privé comme moteur de développement.
Entre parenthèse, la question de l’entrepreneuriat a longtemps fait l’objet de nombreux débats. Très souvent, on a parlé de l’absence d’un véritable esprit d’entreprise, incriminant, au passage, certaines caractéristiques culturelles africaines qui seraient incompatibles avec l’esprit d’entreprise.
Toutefois, suite aux injonctions des institutions financières internationales (celles de Bretton Woods en l’occurrence, à savoir la Banque mondiale et le Fonds monétaire international) imposant la libéralisation économique aux gouvernements des pays en développement, avec le secteur privé comme moteur de développement, l’intérêt pour l’entreprise est né.
C’est dans cette perspective que s’inscrit l’édition susvisée. De source officielle, le gouvernement marque son entière disponibilité à travailler aux côtés des acteurs pour un secteur privé dynamique, créateur d’emplois, de richesses et porteur de développement.
Rappelons que deux catégories de réformes de politiques et économiques ont été menées par le Burkina Faso au cours des deux dernières décennies en vue de booster l’entreprenariat. La première catégorie de réformes essentiellement d’ordre interne porte sur le secteur non financier et la seconde catégorie de reformes, conduites à l’échelle communautaire sous l’impulsion de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, porte quant à elle sur le secteur financier.
Bref, les attentes des opérateurs économiques, voire même du gouvernement, sont nombreuses par rapport au redressement de l’économie burkinabé. En clair, le financement des PME/PMI est la préoccupation essentielle au cœur de la rencontre entre l’Exécutif et ses partenaires.