Dans le cadre de leur coopération, Ouaga et Taïwan travaillent à la promotion de la langue chinoise en terre burkinabè.
A l’occasion de l’inauguration du nouveau centre de promotion de la langue chinoise le vendredi 24 avril dernier, un examen a été organisé en vue d’encourager les Burkinabé à apprendre ladite langue.
Les lauréats du concours pourraient bénéficier d’une bourse universitaire, de l’inscription à un cursus universitaire ou à un programme universitaire ouvert aux Chinois d’outre-mer et d’une attestation du niveau de la langue chinoise lors d’une recherche d’emploi.
Entre parenthèse, la Chine entretient des relations avec le Burkina Faso depuis plus d’une vingtaine d’années. Cette coopération couvre différents domaines notamment politique, économique et social.
« Nous avons convenu qu’il faut renforcer davantage les échanges entre nos deux pays dans de nombreux domaines tels que la formation professionnelle, la santé publique, l’éducation et l’énergie solaire », a affirmé le chef de la diplomatie taïwanaise lors d’une visite au Burkina au mois de février de l’année en cours.
Rappelons qu’en 1994, la normalisation des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et Taïwan fut la cause du divorce avec Pékin qui cessa toute forme de coopération avec Ouagadougou.
Aujourd’hui, bien que la présence chinoise au Burkina Faso soit moins importante contrairement aux pays de l’Afrique de l’ouest en relation diplomatique avec Pékin, l’activité commerciale de ces chinois est une véritable offensive.
Autrement dit, la présence chinoise continue de grandir et de se consolider sur le marché burkinabè. A Ouagadougou, des centaines de petits commerçants et de vendeurs à la sauvette s’emparent, dès le levé du jour, des trottoirs pour exposer des marchandises de fabrication chinoise. Copies d’articles originaux, ces produits africains contrefaits inondent villes et villages, allant du textile aux objets d’art en passant par la pharmacopée. Ces produits sont vendus à vil prix, obligeant ainsi certains concurrents burkinabés à changer d’activité parce que « ça ne marche plus ! »
Bref, l’ampleur et la nature des échanges justifient, voir même encouragent les Burkinabé à apprendre la langue chinoise.