Aux nouvelles, les législatives au Bénin se sont bien déroulées, eu égard aux résultats qu’elles ont donné.
En effet, selon une source officielle, ni le délai d’organisation très court du vote, ni le problème de distribution des cartes d’électeurs, ni les couacs le jour du scrutin, retards à l’ouverture des bureaux, manque de formation des agents, n’ont eu d’impact sur les résultats attendus.
Ces scrutins locaux et nationaux annoncent un renouvellement en profondeur du paysage politique béninois, avec en prime l’élection en 2016 du successeur de l’actuel chef de l’Etat Thomas Boni Yayi qui aura atteint en 2016 la limite des deux mandats présidentiels autorisés par la Constitution.
Autrefois colonie française, le Bénin a accédé à l’indépendance en 1960. Après avoir traversé une décennie d’instabilité, ce pays a connu, entre 1972 et 1990, une dictature militaire, d’obédience marxiste-léniniste et particulièrement dure. Puis, il sera l’un des rares pays de l’Afrique occidentale à se débarrasser du joug totalitaire pour s’engager dans la voie de la démocratie.
Les premières élections législatives et présidentielles pluralistes ont eu lieu en 1991 avec l’arrivée au pouvoir de Nicéphore Soglo, premier Président issu de la société civile.
Ensuite, le pays a connu deux alternances politiques avec le retour inattendu aux affaires en 1996 de l’ancien dictateur Mathieu Kérékou mais, cette fois, par la voie des urnes, et l’élection en 2006 du candidat indépendant Thomas Boni Yayi, ancien gouverneur de la Banque ouest-africaine de développement. Ce dernier a été réélu en 2011.
En bref, l’effervescence électorale à laquelle on assiste en ce moment au Bénin, traduit l’importance des enjeux notamment la stabilité du régime et la succession du chef de l’Etat en exercice.