De 2010 à 2011, la dette extérieure du Sénégal serait passée de 864 milliards de FCFA (soit environ 2 milliards de dollars) à 1752 milliards FCFA (soit environ 3,9 milliards de dollars) et la dette publique est passée à plus de 4,5 milliards de dollars. Ce constat révélé par l’économiste sénégalais Ababacar Seydi Ndiaye Diagne, ne serait pas sans retombées majeures sur l’économie sénégalaise qui a déjà quelques difficultés de croissance ces dernières années. En effet, une telle hausse de la dette extérieure risquerait de contraindre l’Etat sénégalais à prendre des mesures rébarbatives pour étouffer des entreprises et de telles mesures peuvent aussi décourager par la même occasion l’initiative privée. Pour arriver à remonter cette pente bien que glissante, Ababacar Seydi Ndiaye pense que le Sénégal devrait produire des performances économiques au delà de ce qui est constaté. Le Sénégal ayant bénéficié d’une annulation de près de 372 millions de dollars de dette, dans le cadre du programme des pays pauvres très endettés (PPTE), a pu voir le taux des dettes sur son PIB chuter à 17%. L’endettement est une gangrène qui s’infiltre et affecte l’économie de tous les pays africains, les empêchant de se mettre au diapason de la croissance économique. Ababacar Seydi Ndiaye souligne que « Dans le dernier rapport de la direction des études économiques de mars 2011, on sait que le ratio dette sur PIB est de 34% » avant d’ajouter: « si vous prenez l’encourt de la dette bancaire, il est passé de 0,7 milliards à 30 milliards en 2011, une hausse de 29 milliards à 300 millions ». Comme beaucoup de monde l’économiste se demande ce qui a nécessité l’augmentation de l’encourt de la dette bancaire.