Deux militaires appartenant à la mission onusienne en République Démocratique du Congo (Monusco) ont péri mardi dans une embuscade qui leur a été tendue par des rebelles armés dans l’Est du pays, une énième exaction qui marque profondément le moral des casques bleus.
L’annonce a été transmise peu de temps après l’attentat via le compte Twitter du chef de la Monusco Martin Kobler. Il a dans un premier temps publié un message rendant hommage aux soldats décédés sans préciser le nombre exact de tués. Ce n’est que mercredi que l’envoyé onusien a ajouté, dans une seconde publication, les détails sur la mort des membres de la mission onusienne.
En effet, Martin Kobler a rendu hommage dans son second Tweet aux « deux soldats de la paix tanzaniens qui sont morts » près d’un grand carrefour commercial situé dans le nord de la province troublée du Nord-Kivu.
L’administrateur du territoire de Béni, Amisi Kalonda a précisé, pour sa part, que l’attaque a été menée par les rebelles musulmans ougandais des Forces Démocratiques alliées, plus connus sous le nom d’ADF. Les membres de cette organisation rebelle affrontent les troupes régulières congolaises depuis la fin de la semaine passée. Ils ont en outre causé la mort de plusieurs militaires congolais appartenant à l’armée. Avant cette embuscade, une première attaque à la mitraillette relevée par les troupes de la Monusco, aurait ciblé lundi un hélicoptère de l’ONU sans faire de morts.
Dans son dernier message, le chef de la Monusco a promis de mener des opérations offensives énergiques dans la région où s’est déroulée l’attaque afin de répondre avec force aux éléments armés qui ont osé s’attaquer aux soldats de la paix. A cette fin, Martin Kobler a décidé de relancer la coopération entre les soldats de la Monusco et les militaires congolais.