Très prochainement, une étude d’impact de l’exploitation du gaz de schiste sera lancée, comme annoncé mardi par le gouvernement sud-africain. La région du Karoo, située au centre-ouest de ce pays, regorgerait d’importantes quantités de cette source d’énergie.
D’après la ministre sud-africaine des Sciences et Technologies, Naledi Pandor, « cette étude devra d’ici deux ans faire la part, sur des bases scientifiques, des risques et des opportunités, et notamment s’intéresser aux possibles conséquences de la technique de fracturation hydraulique », a-t-elle indiqué, selon des propos relayés par l’agence gouvernementale SA news. Et d’ajouter : « si en effet des gisements viables sont trouvés en Afrique du Sud, le gaz de schiste, une source d’énergie sobre en carbone, présente un potentiel de transformation significatif pour l’économie ». Par ailleurs, Mme Naledi a estimé que cette source d’énergie peut donner lieu à la création de postes, attirer des devises étrangères ou des investissements et concourir à la sécurité énergétique dans le pays. Pour ce qui est de l’équipe responsable de cette étude, elle sera constituée de chercheurs autochtones et dirigée par Bob Scholes, expert en systèmes écologiques, changements climatiques et hydrographie du centre de recherches sud-africain CSIR.
Depuis 2012, Pretoria a levé un moratoire décrété un an auparavant portant sur l’exploitation du gaz de schiste dans la région du Karoo. Ce qui avait sérieusement préoccupé les écologistes, qui ont immédiatement dénoncé les conséquences d’un tel projet sur la qualité de l’eau et les pays de cette province. Pour l’heure, la levée de ce moratoire n’est quasiment restée que lettre morte : d’après les industriels, il est nécessaire de creuser avant tout de sorte à certifier l’exploitabilité des ressources du sous-sol. Mais, cette opération n’a pas encore été autorisée. D’après l’Agence américaine d’information sur l’énergie, le sous-sol du Karoo recèlerait de plus de 11 000 milliards de mètres cubes de gaz de schiste. De quoi couvrir plus de 400 ans de consommation, selon certaines estimations.