Afin de lutter contre la sécheresse qui a détruit la moitié de leurs champs d’arachides, des femmes de Dabakala font le choix de cultiver l’oignon et les aubergines.
Elles ont en projet de « rencontrer l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER) pour s’informer sur les techniques et les précautions à prendre pour réussir ces cultures ».
Autrement dit, elles s’inscrivent dans une perspective de pouvoir identifier les enjeux du manque d’eau pour l’agriculture et connaître les stratégies préventives ou curatives qui peuvent être mises en œuvre.
L’agriculture de plantation est largement répandue dans toute la Côte d’ivoire. Les systèmes de production dominants associent des cultures arbustives (café-cacao) qui fournissent les revenus et différentes cultures vivrières (tubercules, céréales, légumes, etc.) qui assurent la subsistance.
Mais les cas sont très variés : d’autres cultures marchandes existent (ananas, banane, hévéa …) et la place des vivriers n’est pas partout identique.
En effet, longtemps délaissées au profit des cultures d’exportation (café, cacao), les cultures vivrières sont devenus une priorité nationale pour la Côte d’Ivoire à la faveur de la crise alimentaire et des émeutes de la faim.
Les cultures vivrières occupent plus de 2 300 000 actifs agricoles majoritairement féminins. Ces cultures, c’est aussi plus de 2 400 000 hectares cultivés par an. Avec 11.000.000 de tonnes, les produits vivriers viennent en tête de toutes les productions agricoles du pays.
En résumé, la Côte d’Ivoire présente d’importants atouts pour le développement agricole en général et pour la production vivrière en particulier. Les conditions naturelles y sont relativement favorables.
En d’autres termes, le projet des femmes de Dabakala est en voie de réussite, eu égard aux atouts naturelles, voire même artificielles du pays.