Alors que l’organisation des élections sème la discorde entre le pouvoir en place et l’opposition, des questions de gouvernance et de morale minent le gouvernement au point de provoquer progressivement son effritement.
Un premier dossier portant sur la conduite du ministre béninois de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme, Christian Sossouhounto, fait la Une des journaux depuis quelques jours.
De source locale, ce dernier oppose un refus aux instructions de son parti, à savoir : sa démission de l’équipe gouvernementale, mise en place par le Président Yayi Boni.
Quant au second dossier, il concerne l’affaire de fraudes constatées dans l’exécution du Programme pluriannuel d’appui au secteur de l’eau et de l’assainissement (PPEA-II).
En effet, sur fonds de scandale financier, soit un détournement de quatre millions d’Euro, rapporté par les Pays-Bas, le ministre béninois de l’Energie, des Recherches Pétrolières et Minières, de l’Eau et du Développement des Energies Renouvelables, Barthélémy Kassa, a présenté sa démission au président Boni Yayi qui l’a acceptée.
En rappel, les Pays-Bas et le Bénin avaient conclu un accord pour la mise en œuvre de la deuxième phase du Programme Pluriannuel d’appui au secteur de l’Eau et de l’Assainissement, d’un montant de plus de 67 millions de dollars pour la période 2013-2015.
Selon une source officielle, ce programme vise à assurer la disponibilité de l’eau potable aux populations, à maîtriser les risques liés à la gestion de l’eau et à contribuer à la promotion de l’hygiène et de l’assainissement de base.
Ce scandale pose à nouveau la question de la gouvernance comme problème de fonds qui minent les Etats, notamment ceux en voie de développement comme le Bénin.
En résumé, il y a un nombre important de nœuds à défaire avant d’entamer la marche des élections en vue d’un Bénin épanoui sur tous les plans.