Les différents développements sociopolitiques qui prévalent en Guinée et la mauvaise santé économique du pays augurent d’une démocratie en proie à la fragilité.
En effet, bien que le pays regorge de richesses (bauxite, or, diamant), le chômage et le coût de la vie provoquent des manifestations qui font l’objet de violences avec les forces de l’ordre.
Ainsi, entre accusation mutuelle entre le gouvernement et l’opposition par rapport à la question de la gouvernance et à celle de l’organisation des prochaines élections, la pression de la Communauté internationale impose à la Guinée de s’inscrire dans la dynamique d’une meilleure organisation sociopolitique et économique.
Par ailleurs, le jeu ethnique révèle la pratique, dans une certaine mesure, d’un clientélisme politique.
Selon des témoignages recueillis auprès des populations locales, l’ethnicité est un instrument de politique dont se sert aussi bien le régime que l’opposition pour semer la division dans le pays.
« C’est une manœuvre hautement irresponsable dans l’un des plus volatile pays de l’Afrique et d’une sous-région fragile qui se remet à peine de longues années de conflit, récemment frappée par le virus Ébola, et avec une montée sensible du militantisme islamiste en provenance du Sahel », affirme un observateur.
Les graines de ce type de tribalisme toxiques semées avant ailleurs en Afrique ont montré que la récolte est toujours infailliblement amère.
Nous pouvons nous rappeler du génocide au Rwanda, notamment en ce qui concerne les causes et voir les effets qu’elles ont produits dans l’histoire de ce pays, du continent et même du monde entier.
Bref, malgré ces dotations naturelles, la Guinée connaît peu de développement (il est classé 179 sur 187 dans la plus récente édition de l’Indice de développement humain publié par les Nations Unies) lié, en partie, à l’état de la démocratie.