Suite à la vague de violences xénophobes au cours du mois dernier, l’Afrique du Sud a lancé une opération contre les migrants clandestins. Dans ce cadre, plus de 400 Mozambicains ont été expulsés et au moins 1 600 migrants illégaux ont été arrêtés durant les trois dernières semaines.
Par voie de communiqué, le gouvernement sud-africain a dressé le bilan de cette opération de lutte contre l’immigration clandestine baptisée « Fiela ». Sur les 3 914 interpellations effectuées dans ce cadre, 1 650 migrants sans papiers ont été arrêtés. De l’avis de l’ancien secrétaire général de la confédération syndicale sud-africaine Cosatu, Zwelinzima Vavi, il s’agit d’une « opération populiste, opportuniste et sans principe qui alimente les préjugés et l’impression que les immigrés sont responsables de tous les maux économiques et sociaux de notre société », a-t-il estimé. Ce qui n’a pas empêché les autorités sud-africaines d’aller plus loin en effectuant des expulsions. En effet, plus de 400 Mozambicains ont été refoulés au cours du week-end dernier. Et, dans les prochains jours, un autre groupe de 427 ressortissants de la même nationalité seront rapatriés. Ces Mozambicains sont, pour l’heure, détenus en majorité dans un camp de rétention de Johannesburg. Ce qui a permis à la police de prélever leurs empreintes digitales de sorte à vérifier si certains seraient responsables de délits ou de crimes.
Comme il fallait s’y attendre, Maputo a réagi à ces expulsions, se disant surpris. De son côté, le ministre mozambicain des Affaires étrangères, Oldemiro Baloi, a déclaré qu’il espérait avoir des échanges constructifs avec les autorités sud-africaines relatifs aux violences mais, en lieu et place, ses compatriotes ont été arrêtés.