Mercredi, le nouveau ministre égyptien de la Justice, Ahmed al-Zend, est entré en fonction. Ayant fait une déclaration jugée ségrégationniste par une partie de l’opinion, son prédécesseur à ce poste avait été contraint de démissionner une semaine auparavant.
Le tout nouveau ministre égyptien de la Justice s’est fait une réputation comme étant très hostile aux islamistes et, en particulier, aux Frères musulmans. D’ailleurs, il a été à la tête du Club des magistrats, qui fait partie des points de départ des protestations populaires contre les conservateurs alors au pouvoir. Cette prise de position a fait de lui une des figures de proue du soulèvement contre l’ancien président égyptien, l’islamiste Mohamed Morsi. D’ailleurs, ce dernier a fini par être destitué par les forces armées.
Etant donné son rôle dans la vie politique égyptienne, la nomination d’Ahmed al-Zend n’est pas du tout bien accueillie dans les rangs des Frères musulmans. En outre, le nouveau ministre est en proie à l’hostilité des milieux révolutionnaires qui rappellent toujours qu’il était contre les manifestations qui ont débouché à la chute du régime de l’ex-dirigeant égyptien Hosni Moubarak.
Par ailleurs, M. Zend est critiqué dans certains milieux de gauche qui l’accusent de considérer les magistrats comme une catégorie sociale supérieure, s’inscrivant dans l’idéologie de son prédécesseur Mahfouz Saber. L’opinion n’est pas près d’oublier de ce dernier qu’il avait déclaré qu’un descendent d’éboueur ne pouvait pas devenir magistrat « pour des raisons de respectabilité ». Dans l’attente de nouvelles élections au Club des magistrats, celui-ci est désormais dirigé par l’adjoint d’Ahmed al-Zend.