Au premier trimestre 2015, l’Afrique du Sud a enregistré une croissance de son produit intérieur brut (PIB) de 1,3 %, comme annoncé mardi par l’agence nationale des statistiques. Une contre-performance par rapport au rebond de cet indicateur en fin d’année dernière.
Avant la publication de ce chiffre, l’Afrique du Sud avait de quoi espérer. En effet, après avoir été perturbée en 2014 par une longue grève liée aux rémunérations dans le platine, l’activité minière a normalement repris. Toutefois, l’industrie manufacturière, de son côté, a reculé de 2,4 % en comparaison à sa performance lors des trois derniers mois de l’année dernière. A ce propos, « il est un peu difficile de dire si c’est à cause de l’électricité (les coupures sont fréquentes) ou de la faible demande », a expliqué le statisticien général Pali Lehohla. Pour rappel, au dernier trimestre 2014, le PIB sud-africain avait évolué, d’après l’agence nationale des statistiques, de 4,1 % comparativement aux trois mois précédents, en données corrigées des variations saisonnières et annualisées.
Ainsi, en rythme annuel, l’Afrique du Sud affiche une croissance de 2,1 %. De l’avis de Ryan Wibberley, analyste chez Investec, « le tableau n’est pas sombre, mais préoccupant ». Et d’estimer que « la croissance a plus de chance de diminuer que l’inverse vu l’état critique d’Eskom », la compagnie publique d’électricité. Un constat que partagent les experts de Nedbank : ceux-ci pensent que les coupures d’électricité, les cours déprimés des matières premières et le ralentissement de la demande mondiale n’augurent pas de miracle. Ce, bien qu’une amélioration est perceptible dans les ventes de détail. D’ailleurs, pas plus tard que la semaine dernière, la banque centrale sud-africaine a revu à la baisse sa prévision de croissance 2015, de 2,2 % à 2,1 %.