Le Burkina se prépare à honorer la mémoire des personnes tombées sur le champ les 30 et 31 octobre dernier lors de l’insurrection populaire en vue du renversement de Blaise Compaoré.
Il s’agit à travers cette journée, a expliqué le ministre en charge de l’Administration territoriale, de créer une mémoire collective de l’insurrection des 30 et 31 octobre en lien avec toutes les insurrections qui ont eu lieu et ont été reconnues au Burkina Faso.
Il est aussi question d’élaborer une liste des martyrs nationaux à inscrire sur la stèle des martyrs, et de proposer une date définitive en souvenir des héros de la nation dont la célébration annuelle aura lieu sur toute l’étendue du territoire national.
Toutefois, « toutes les personnes décédées ne pourront être élevées au rang de martyrs », a déclaré la ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Angéline Zan Yélémou. Selon elle, une victime tombée sur les lieux de pillage a tout simplement commis un acte d’incivisme notoire.
Pour l’heure, la police judiciaire travaille à comprendre les circonstances de la mort des victimes. Neuf procès-verbaux ont été transmis et la procédure suit normalement son cours.
De sources concordantes, les activités inscrites au menu de la journée d’hommage sont entre autres, des conférences sur l’insurrection et les changements anticonstitutionnels, des séances de prières et de recueillement dans des lieux de culte, une cérémonie de dépôt de gerbe sur les tombes des martyrs, etc.
En résumé, les personnes tombées pour l’honneur et la liberté de la nation feront, samedi 30 mai 2015, leur entrée dans l’histoire du Burkina au titre de « héros nationaux ».