Les statistiques publiées par le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM) pour l’année 2010 démontrent la situation alarmante de l’industrie locale. En effet, 21% des entreprises enregistrées au sein de ce Syndicat ont fermé leur porte l’année dernière.
A part ces fermetures, 40% des entreprises membres du SIM ont dû compresser leur personnel tandis que 32% ont procédé au chômage technique ; ceci serait l’impact de la crise politique et économique que ce pays traverse depuis décembre 2008, d’après les explications reçues. Une situation déplorable pour le nouveau président du SIM, M. Stéphane Hery Raveloson qui a affirmé que : « L’économie en général est dans un cercle vicieux d’autodestruction car l’industrie a toujours été un vivier de création d’emplois et de valeur ajoutée ainsi que d’activités économiques induites ».
Notons que les industries agro-alimentaires et le secteur textile sont les plus touchés par la crise. Et l’absence de visibilité du pays constitue la principale raison ne permettant pas aux industries locales de s’en sortir. Mais le président du SIM vient de lancer diverses propositions pour maintenir en vie le secteur industriel. Ainsi, M. Stéphane Hery Raveloson a évoqué que sa structure poursuivra ses pourparlers avec l’Administration afin que la Stratégie de Développement Industriel et le Plan de relance du secteur privé qu’elle a proposé depuis 2009, soient réellement mis en œuvre.
De plus, toujours dans le but de maintenir le secteur industriel, le président récemment élu du SIM, a également soulevé la relance de la consommation des produits made in Madagascar afin de sauver des emplois. Ceci pour freiner les importantes pertes d’emploi, aujourd’hui estimées à 228 000 ; principalement dans les zones urbaines et notamment dans les secteurs du textile, de l’élevage de crevettes et du tourisme.