Seul contre tous, le chef de l’Etat Burundais, Pierre Nkurunziza ne lâche pas prise et tente le forcing pour décrocher coûte que coûte, un trosième mandat présidentiel.
Ce lundi, les élections législatives se dérouleront selon le chronogramme de la Commission électorale burundaise comme l’a confirmé ce dimanche, son président.
Si les opposants et les acteurs de la société civile appellent au boycott de ce scrutin, l’union européenne et l’union africaine continuent à demander son report en raison de la crise qui secoue le pays.
Une crise qui est née suite à la volonté affirmée en avril, par le président sortant, Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat après ceux de 2005 et 2010.
Tête baissée, indifférent au décompte macabre des victimes de la contestation, et les appels de l’union africaine et de l’union européenne, l’homme semble impossible à raisonner.
Son troisième mandat, il doit l’avoir, envers et contre tous. Ni les défections des membres de son parti à l’image de son deuxième vice-président et de son président de l’assemblée nationale, ni les menaces de sanctions de l’occident ne réussissent à le faire plier.
Encore moins le nombre de victimes, plus de 70 morts, selon une ONG de défense des droits de l’Homme burundaise et plus de 120.000 personnes qui ont fui dans les pays voisins.
C’est dans ce contexte que la Commission électorale burundaise ce dimanche a affirmé que tout était prêt pour les élections législatives et communales de lundi.
Tout est prêt dans le pays, a déclaré le président de la Céni, Pierre-Claver Ndayicariye, devant la presse. Assurant que depuis ce dimanche matin, le matériel électoral est acheminé vers les centres de votes. En dépit des attaques à la grenade dont la dernière ce weekend a fait 3 morts.
Et pourtant Les médiateurs envoyés par le secrétaire général des Nations Unies, l’union africaine, les pays de la communauté de l’Afrique de l’est, tous les hommes de bons sens, conseillent de reporter ces élections.
Mais arguant d’un risque de vide institutionnel si les élections n’ont pas lieu très vite, le camp Nkurunziza multiplie les actes de défiance.
L’Union africaine par la voix de la présidente de sa commission Nkosazana Dlamini-Zuma a annoncé dimanche soir qu’elle n’observera pas les élections législatives et communales prévues lundi au Burundi, estimant que les conditions ne sont pas réunies pour la tenue de scrutins crédibles.