Ils sont environ 69 agents du ministère de l’information guinéen à avoir abandonné leur postes depuis plusieurs années déjà, mais continuent de percevoir régulièrement leurs salaires, c’est l’information révélée ce mercredi par une source proche dudit ministère. A majorité journaliste, ces agents du ministère de l’information, n’ont pas seulement quitté leur boulot mais aussi leur pays, et vivent en Europe ou au Canada, mais pourtant leur salaire est continuellement versé à des tiers. La combine fut découverte suite à un contrôle ordonné par le ministre Durius Dialé Doré, qui promet des « sanctions exemplaires » vis-à-vis des déserteurs. En outre des experts de la fonction publique ont fait une autre découverte lors d’un récent contrôle de la part des nouvelles autorités, une liste de 2619 fonctionnaires fictifs qui émargeaient au service des salaires et des soldes du ministère des Finances depuis plusieurs années. De même, en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Ministère des finances guinéen a retrouvé une liste de signature où figuraient deux fois les noms et numéros matricules des dits fonctionnaires fictifs. Avec de pareilles situations, les autorités indiquent que l’Etat guinéen a dépensé des dizaines de milliards de francs guinéens au bénéfice de fonctionnaires décédés. Le salaire du corps enseignant représentant 87% du budget alloué à l’éducation, ce phénomène appauvrit donc les caisses de l’Etat. Ainsi, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire, Bréhima Kourouma a donc déclaré qu’il licenciera tout enseignant qui ne sera pas présent sur son lieu de travail. Dans le souci d’éradiquer ce fléau à tous les niveaux de l’administration guinéenne, le gouvernement a mis sur pieds, un Haut commissariat à la réforme et à la modernisation de l’Etat.