Des millions de Maliens sont paupérisés par le trafic des engrais du fait de la présence d’importantes quantités d’engrais de mauvaise qualité sont sur le terrain.
Des engrais importés, qui devaient en principe permettre de stimuler la production du coton et de céréales, sont en grande partie périmés de sorte que les paysans en pâtissent.
Alors que le ministre malien du Développement rural et d’autres responsables de la filière se disent droits dans leurs bottes, un bon nombre de Maliens estiment que la ficelle est trop grosse.
En effet, ce sont cent millions huit cent milles dollars qui sont en cause par rapport à l’importation et à la circulation de la matière.
Quelle est la quantité exacte des engrais périmés ? Qui sont surtout ces gros bonnets fautifs dont parlent les paysans ?
Face à ces préoccupations, le chef de l’Etat a récemment déclaré que « sur le dossier des engrais périmés il sera intraitable, sans pitié ».
Rappelons que l’agriculture tient une place importante dans l’économie malienne. Par conséquent, la mise en circulation d’engrais de mauvaise qualité influence la production ainsi que la santé des populations.
En parlant de la santé, soulignons que la malnutrition qui sévit depuis le déclenchement de la crise malienne, fait de nombreuses victimes, notamment au sein de la population réfugiée en Mauritanie.
Si l’engrais menace la qualité de la production agricole, l’instabilité qui prévaut dans la situation sociopolitique du Mali, constitue un véritable frein à l’essor de l’économie nationale.
Quoiqu’il en soit, l’opposition, tout comme la classe paysanne est déterminée à mettre fin à la paupérisation causée par le trafic des engrais sur l’ensemble du territoire national.