Le milliardaire nigérian Aliko Dangote a annoncé la construction d’une nouvelle cimenterie, d’une capacité de production annuelle de 1,5 million de tonnes, et fait part de son intérêt pour les hydrocarbures, le riz et le sucre camerounais.
A l’issue de son audience avec le premier ministre camerounais, Philemon Yang à Yaoundé, l’homme d’affaires nigérien, Aliko Dangote a ainsi révélé la construction dans les prochaines semaines de sa deuxième cimenterie dans le pays.
Il entend investir 88,7 milliards de F Cfa (150 millions de dollars) dans la construction d’une usine du même calibre que celle de Douala, mise en service en mars dernier avec un objectif de 1,5 million de tonnes de capacité de production annuelle. La nouvelle cimenterie sera installée dans la banlieue de Yaoundé. « Les travaux débuteront avant la fin de l’année et dureront 20 mois », indique une source interne au groupe.
« Ce projet vise à anticiper une nouvelle augmentation de la demande de ciment au Cameroun et en Afrique centrale », a déclaré Aliko Dangote, qui a également affirmé son intention de diversifier ses activités dans le pays en explorant des opportunités dans les hydrocarbures (pétrole et gaz) et l’agriculture (riz et sucre). L’homme d’affaires a également dévoilé le processus d’acquisition de plus de 220 camions qui serviront à distribuer du ciment Dangote aux quatre coins du pays.
La cimenterie Dangote de Douala entend produire 950 000 tonnes d’ici à la fin d’année et conquérir 30% de parts du marché local du ciment. L’annonce de la construction d’une autre usine à Yaoundé rajoutera encore davantage de concurrence dans un marché où évoluent Cimencam (Lafarge), le marocain Ciments d’Afrique (Cimaf), et, dans les prochaines jours, le turc Medcem.
Selon Abdullahi Baba, le directeur général de Dangote Cement Cameroon, l’offre nationale de ciment (production et importation) s’élevait à 5,2 millions de tonnes en 2014, tandis que la demande se situait au-delà de 9 millions de tonnes, pour une croissance annuelle de 8%.