Sous la pression terroriste, la Tunisie assiste, impuissante, à la fuite de sa clientèle touristique.
En effet, contrairement aux Européens du Sud (France, Italie et Espagne) et de l’Allemagne, dont les gouvernements disent observer de près la situation en Tunisie, Britanniques, Danois et Finlandais ont appelé leurs ressortissants à quitter le pays, en invoquant des risques terroristes.
« C’est un coup dur pour l’économie touristique de Tunisie », précisent certaines sources. Le tourisme représentant environ 7% du PIB, 400.000 emplois directs et indirects et une source importante de devises, alors que le dinar n’est pas convertible.
Arguant qu’il est impossible de blâmer les autorités de ces Etats eu égard à la situation actuelle, le ministre tunisien des Affaires étrangères a fait remarquer que toutes les mesures seront prises pour, non seulement, rapatrier dans de meilleures conditions les touristes, mais également assurer la sécurité de ceux qui feront le choix de demeurer sur le territoire de la Tunisie.
Rappelons que la Tunisie fait face depuis ce soulèvement qui a mis fin à la dictature de Zine El Abidine Ben Ali à une montée de la mouvance jihadiste, responsable de la mort de dizaines de policiers et de militaires.
De sources concordantes, le Groupe de travail des Nations unies sur l’utilisation de mercenaires a été informé « de la présence de quelque 4.000 Tunisiens en Syrie, 1.000 à 1.500 en Libye, 200 en Irak, 60 au Mali et 50 au Yémen ».
Bref, au vu des « dangers » menaçant la Tunisie, le président Béji Caïd Essebsi a décrété le 4 juillet l’état d’urgence, sous lequel le pays a déjà vécu plus de trois ans après sa révolution en janvier 2011.