A l’occasion du sommet sur la grande muraille verte à Nouakchott, le chef de l’Etat soudanais se déplace en toute quiétude sur le territoire de la Mauritanie.
En effet, bien que poursuivi pour génocide au Darfour par la Cour Pénale Internationale, Omar El-Béchir ne se fait aucun souci à Nouakchott dans la mesure où la Mauritanie est non-membre de cette institution internationale.
Deux mandats d’arrêt ont été lancés par la CPI contre Omar el-Béchir, en 2009 et 2010, en relation avec le Darfour, région de l’ouest du Soudan en proie aux violences depuis 2003. Plus de 300.000 personnes sont mortes dans ce conflit selon l’ONU.
L’histoire du Soudan et de la CPI commence le 26 mai 2004, soit plus d’une année après l’éclatement des premières violences à large échelle au Darfour, lorsque le Conseil de Sécurité des Nations Unies manifeste sa grave préoccupation sur la détérioration de la situation humanitaire et les nombreuses violations des droits de l’homme dans cette région. C’est dans cette dynamique que la CPI a requis un mandat d’arrêt contre Omar El-Béchir en juillet 2008. Le Soudan, non signataire également, rejette en conséquence toute autorité de la CPI ainsi que toute coopération avec elle.
Rappelons qu’au mois de juin, la pression a été très forte quant à l’arrestation du numéro 1 soudais en Afrique du Sud, lors du sommet de l’Union Africaine.
En résumé, malgré la pression de la CPI, El-Béchir poursuit ses activités, notamment dans le cadre de la lutte contre la désertification dans la zone sahélo-saharienne. Cette région est souvent en proie à des cycles successifs de sécheresse, avec comme conséquences dévastatrices la dégradation des terres, l’insécurité alimentaire, l’immigration massive des populations et bien d’autres multiples et complexes problèmes de sécurité.