Les candidats ont jusqu’au jeudi 30 juillet pour faire campagne en prévision des élections municipales prévues le vendredi 31 juillet à Madagascar.
Prévues par la feuille de route de sortie de crise, ce scrutin communal a un enjeu national : mesurer l’influence des forces politiques dans le pays et préparer les sénatoriales.
La campagne électorale entre dans sa dernière phase à Madagascar. Vendredi prochain, les Malgaches sont appelés à élire leurs maires et conseillers municipaux dans les quelque 1.600 communes du pays. Partout, les responsables politiques multiplient les déplacements pour aller soutenir les candidats de leur parti.
Parmi eux, les anciens chefs d’Etat, Marc Ravalomanana (TIM) et Andry Rajoelina (MAPAR) qui enchaînent les meetings et rassemblent des foules de partisans. Les deux hommes se livrent un véritable duel de popularité à distance. C’est le premier enjeu de ces élections : tester l’influence électorale des grands partis et de leurs dirigeants à travers tout le territoire, avec en ligne de mire les présidentielles de 2018.
Dans cette bataille, le parti du président Hery Rajaonarimampianina est également à suivre. Les ministres ont d’ailleurs rejoint leur fief pour faire campagne. Seulement un an et demi après sa création, le HVM, le parti de Hery Rajaonarimampianina veut composer sa base et s’ancrer localement.
Le pouvoir en place veut aussi s’assurer le soutien d’un maximum de maires en vue d’une autre échéance à venir : les sénatoriales. C’est le deuxième grand enjeu de ce scrutin pour le président malgache.
Hery Rajaonarimampianina pourra en effet nommer un tiers des sénateurs, mais les deux tiers restants seront élus par les futurs maires. Et le président malgache a besoin du soutien du Sénat pour contrebalancer l’opposition à laquelle il doit faire face au sein de l’Assemblée nationale. Entre tentatives de déchéance du président et motions de censure contre le gouvernement, les députés malmènent l’exécutif depuis plusieurs mois.