Le fonds « Africa50 », doté d’un budget initial de plus de 800 millions de dollars, vient d’être lancé à Casablanca, au Maroc, par 20 pays africains, dans le but de dynamiser le financement de projets d’infrastructures en Afrique, ont annoncé jeudi ses dirigeants.
L’objectif de ce fonds est de « diminuer significativement le déficit en financement des infrastructures, estimé à 50 milliards de dollars », selon le texte relayé par la Banque Africaine de développement (BAD), initiatrice du projet.
Africa50 « va changer la donne pour le développement et le financement des infrastructures en Afrique pour des générations à venir », a estimé le président de la BAD, Donald Kaberuka, lors de l’AG constitutive qui s’est conclue mercredi dans la capitale économique marocaine, en présence des ministres des finances des pays concernés.
Parmi les vingt souscripteurs, le Congo-Brazzaville est le premier contributeur avec 200 millions de dollars, a indiqué le ministre marocain de l’Economie, Mohamed Boussaid, dont le pays apporte lui 100 millions de dollars.
« Le continent africain a un besoin important en termes d’infrastructures auxquelles seulement une part assez faible du PIB (environ 4%) a été consacrée », a relevé M. Boussaid, cité par l’agence marocaine MAP.
« Africa50″ devrait atteindre « à moyen terme une capitalisation de trois milliards de dollars complétée par d’autres sources de financement provenant des marchés de capitaux », selon le communiqué du fonds d’investissement.
Une « assemblée générale extraordinaire » devrait être organisée en décembre pour « accueillir de nouveaux actionnaires », a confié Kaberuka à l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique.
La BAD a lancé l’initiative Africa50 en mai 2013 à Marrakech, avec l’ambition de doper les investissements dans les infrastructures du continent.