L’opposition compte redescendre dans la rue de façon imminente, face au blocage enregistré dans le processus de dialogue inter-guinéens, un blocage qu’elle impute au pouvoir et au « laxisme » des Nations Unies, dont l’émissaire Mohamed Ibn Chambas aurait un comportement ambigu dans la médiation.
Cellou Dalein Diallo et ses pairs invitent néanmoins la communauté internationale à s’impliquer davantage pour sauver le processus électoral en Guinée.
L’opposition ne cache pas sa colère suite à l’échec du dialogue entre les parties prenantes au processus électoral, pointant du doigt la mauvaise foi du gouvernement. Pour se faire entendre, elle n’aurait plus qu’à recourir aux manifestations de rue, appelant à des manifestations ininterrompues. C’est du moins ce qu’a fait savoir son porte-parole samedi dernier au sortir d’une réunion de concertation qui avait regroupé les principaux partis de l’opposition au quartier général de Cellou Dalein Diallo.
Selon Aboubacar Sylla, « la mouvance présidentielle et le pouvoir veulent gagner du temps pour mettre leurs opposants dans une situation d’urgence, où ils ne pourront rien faire en ce qui concerne le processus électoral. Chose que l’opposition n’est pas prête à accepter ».
Les opposants ont émis des réserves sur le comportement de certains représentants de la communauté internationale dans le cadre du dialogue. Vu que ceux-ci auraient signé « l’accord d’étape » proposé par le président du cadre de dialogue, Cheick Sacko, ministre d’Etat en charge de la Justice, sans que l’opposition n’ait de son côté paraphé ce document.
Il s’agit des représentants des Nations Unies, de l’OIF, etc. A ce grief, s’ajoute la déclaration faite récemment par le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas, au siège de l’institution à New York. Le diplomate aurait dit en effet, devant un parterre de bureaucrates onusiens, que « tout va bien en Guinée, où le dialogue se poursuit », une déclaration qui aurait surpris l’opposition.