En Côte d’Ivoire, c’est ce lundi que débute le dépôt des candidatures pour la présidentielle d’octobre prochain, un scrutin majeur pour le pays après les violences postélectorales de 2010-2011.
Une dizaine de personnalités politiques majeures ont déjà fait savoir qu’elles seraient candidates. En revanche du côté du pouvoir en place, il n’ya pas de suspense puisque le président sortant, Alassane Ouattara, candidat à sa réélection, a été investi par le Rassemblement des Républicains (RDR). Mais le chef de l’Etat pourra aussi compter sur une partie du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), depuis qu’Henri Konan Bédié a demandé à ses partisans de se ranger derrière lui.
Néanmoins, cet appel, dit de Daoukro, a fait grincer bien des dents au sein de l’ancien parti unique. Certaines de ses figures ont choisi de ne pas suivre le mot d’ordre de leur chef, dénonçant une décision « personnelle ».
L’ancien Premier ministre, Charles Konan Banny, Kouadio Konan Bertin, Jérome Kablan Brou, tous ont fait acte de candidature à la présidentielle. Et tous sont désormais membres de la coalition nationale pour le changement (CNC) qui regroupe tant ces dissidents du PDCI que des frondeurs du Front populaire ivoirien (FPI), ou Mamadou Koulibaly, le patron du Lider, qui lui aussi se porte candidat.
Une plateforme d’opposition au sein de laquelle des questions majeures ne sont toujours pas tranchées. Certains de ses membres appelleront-ils au boycott ? Parviendra-t-elle à s’unir autour d’une candidature unique ? Si ce n’est pas le cas, l’opposition pourrait partir en ordre dispersé à la présidentielle.
D’autant qu’il faudra aussi compter sur Pascal Affi N’Guessan, le président du FPI qui a été investi candidat officiel du parti, ou encore sur l’ancien ministre Essy Amara. Tous ont trois semaines, jusqu’au 25 août, pour déposer leur candidature.