Le continent africain a célébré mercredi 12 août une année sans cas de poliomyélite, ce qui constitue, selon l’ONU, une étape importante mais pas finale vers l’éradication planétaire de cette maladie.
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) qui tient un rôle majeur dans la vaccination contre cette maladie incurable s’est félicité de cette « extraordinaire réussite » mais estime que « tout n’est pas encore terminé ».
« Nous n’avons pas eu de nouveaux cas de polio depuis un an, malgré tous les défis auxquels fait face le pays», a expliqué Steven Lauwerier, le responsable de l’Unicef en Somalie, où le dernier cas africain de cette maladie hautement contagieuse, invalidante et parfois mortelle, a été enregistré le 11 août 2014.
Toutefois, l’ONU reste prudente estimant qu’il faut attendre deux ans sans nouveau cas pour qu’une zone soit considérée comme étant totalement débarrassée de la maladie. De plus, il n’est pas exclu que des cas isolés n’aient pas été recensés.
Ainsi alors que la Somalie était considérée comme débarrassé du virus depuis 2007, le virus y était réapparu en en mai 2013, frappant le pays d’une grave épidémie.
A cette époque il ne restait plus que trois pays où la poliomyélite demeurait endémique : l’Afghanistan, le Pakistan et le Nigeria qui avait connu son dernier cas en juillet 2014 alors qu’ils étaient plus de 125 en 1988, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
La poliomyélite, une maladie, qui touche principalement les enfants de moins de cinq ans, est incurable. Une infection sur 200 entraîne une paralysie irréversible. Pour 5 à 10% des patients, la mort survient par asphyxie, les muscles respiratoires cessant de fonctionner. La poliomyélite dispose d’un vaccin efficace, facile à administrer et bon marché.
« Nous ne voulons plus jamais voir un enfant somalien paralysé par ce virus qu’on peut prévenir. Ce qui signifie que nous devons continuer à soutenir les campagnes de vaccination pour s’assurer que la polio est complètement éradiquée », a souligné Lauwerier.