Pour la deuxième fois cette année, le président sud africain a été soumis à une motion de censure. Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique, réclamait la destitution du chef de l’Etat pour avoir sciemment laissé le président soudanais Omar el-Béchir échapper à la justice sud-africaine en juin dernier. La motion a été rejetée par 211 députés contre 100, début septembre.
C’est le principal parti de l’opposition, l’Alliance démocratique qui a manifesté sa volonté de former un comité pour examiner si le chef de l’Etat sud africain est apte à exercer ses fonctions ou pas. Selon l’Alliance, Jacob Zuma a violé la Constitution, en laissant le président soudanais Omar el-Béchir quitter le territoire sud-africain malgré une interdiction de justice.
Le chef du parti, Mmusi Maimane, a insisté sur la nécessité d’un débat et a appelé les députés à voter avec leur conscience. «Plus de 400.000 hommes, femmes et enfants ont été tués lors du génocide au Darfour. La Cour pénale internationale a estimé qu’il y avait de bonnes raisons de croire qu’Omar el-Béchir était pénalement responsable. Un autre jour, nous pourrons débattre des mérites de la CPI », a déclaré le chef de l’Alliance démocratique.
Toutefois, le débat porte aujourd’hui sur la Constitution du pays, a-t-il poursuivi. « Quand le président Jacob Zuma a aidé un meurtrier à échapper à la justice, il a piétiné l’héritage de Mandela et a violé notre Constitution », a insisté Mmusi Maiman.
Finalement, la possible arrestation d’Omar el-Béchir n’avait pas fait l’unanimité au sein de l’opposition, certains députés de l’opposition ayant salué le refus du président Zuma de coopérer avec la Cour pénale internationale. Mais cet épisode n’a pas fini de poursuivre le président sud-africain comme son ombre.