Plusieurs proches de Hissène Habré l’ex-président tchadien venus assister à son procès, dont son fils ont été interpellés pour trouble d’audience, un délit qui peut être puni jusqu’à deux ans de prison au Sénégal.
Lors du procès, Hissène Habré a été conduit de force devant la Cour d’Assises des Chambres africaines extraordinaires ( CAE ) où son procès pour ‘’crimes de guerre, crimes contre l’humanité, et de torture’’ a repris ce lundi à Dakar.
Ces personnes interpellées n’ont pas supporté la comparution forcée de Hissène Habré et ont crié à la face des Juges de la CAE «arrêtez cette mascarade».
« C’est inhumain, ils sont en train de le maltraiter », a lancé une jeune fille qui a été expulsée de la salle d’audience de même que certains des sympathisants de Habré, qui ont opposé une vive résistance aux gendarmes.
Devant le refus de l’ex président tchadien de comparaître devant la CAE une juridiction spéciale créée par l’Union Africaine (UA) en vue de la tenue de son procès au Sénégal, le président de la Cour a ordonné qu’il soit amené de force de sa cellule, pour qu’il soit présent au procès.
M. Habré a donc été conduit de force dans la salle, et a été maintenu sur sa chaise par des éléments du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN), sa présence étant requise par le tribunal pour le déroulement normal du procès.
Solidement maintenu sur sa chaise par ses gardes, Habré n’a cessé de marmonner des paroles inintelligibles et tenté en vain de se débattre.
L’ex-président et homme fort de Ndjamena renversé en 1990 et depuis réfugié au Sénégal, a récusé la CAE et les trois nouveaux avocats commis d’office par les Chambres pour le défendre.
Il a dirigé son pays entre 1982 et 1990, période au cours de laquelle des milliers d’assassinats auraient été perpétrés par son régime. Il a été inculpé et placé sous mandat de dépôt depuis 2013, à Dakar.