Le gouvernement kenyan a décidé de fermer les écoles publiques ainsi que les institutions privées en réaction à la grève des enseignants qu’ils observent depuis plus de trois semaines pour revendiquer une hausse des salaires.
Dans un discours télévisé à la nation, le président Kenyan, Uhuru Kenyatta, a déclaré que le gouvernement ne peut pas se permettre l’augmentation de salaire demandée par les enseignants grévistes.
Un tribunal kenyan a pourtant ordonné une augmentation de salaire d’au moins 50 % malgré les craintes du gouvernement de voir une telle hausse salariale affecter les finances publiques.
Les enseignants ont rappelé qu’un accord salarial conclu en 1997 n’avait été que partiellement respecté. Mais le président Kenyatta a affirmé le contraire, assurant que la question avait été entièrement réglée et que les enseignants kenyans sont les troisièmes mieux payés du continent.
Initialement, les mouvements de grèves qui secouent actuellement le pays concernait uniquement le secteur public. Les écoles publiques sont fermées depuis début septembre et les enseignants insistent pour que le gouvernement respecte la décision de la cour.
Plus d’un million d’élèves doivent passer leurs examens de fin d’étude secondaire en octobre. Ils devraient pouvoir se rendre à l’école pendant cette période d’examen qui s’étend sur deux mois, mais ils ignorent si leurs enseignants seront ou non au rendez-vous.
Le chef de l’Etat a appelé les enseignants à la raison pour résoudre pacifiquement le différend salarial. En revanche, le Secrétaire du Syndicat national des enseignants du Kenya (KNUT) Wilson Sission s’est prononcé pour le maintien de la grève, qui entre dans sa quatrième semaine ce lundi.