Le gouvernement de transition burkinabè a accusé lundi, l’ex-chef putschiste le général Gilbert Diendéré et « une poignée d’irréductibles » du Régiment de Sécurité présidentielle (RSP), auteur du coup d’Etat avorté, d’avoir « pris en otage » des soldats chargés de les désarmer.
« Le processus de désarmement commencé samedi a été brutalement remis en cause hier par le général Diendéré qui a fait savoir à ses éléments que le RSP ne saurait être dissous par la Transition et qu’il valait mieux résister », déplore le gouvernement dans un communiqué.
Selon lui, le camp putschiste a « pris en otage non seulement les membres de l’ancien RSP désireux de rejoindre le camp de la raison, mais aussi le personnel des forces armées nationales chargé de l’enlèvement des armes ».
« Plus grave encore, le gouvernement a connaissance de la mobilisation de forces étrangères et de groupes djihadistes qu’ils ont appelé à leur secours », affirme l’exécutif, sans donner davantage de précisions.
Un peu plus tôt lundi, l’état-major des armées burkinabè avait annoncé que le processus de désarmement de l’ex-RSP était « dans une impasse », dénonçant « le refus » des ex-putschistes de poursuivre le désarmement « en créant des incidents et en agressant le personnel chargé de cette mission ».
Dans ce contexte tendu, le gouvernement a appelé le peuple burkinabè à la « mobilisation », mais aussi à « éviter les actes de représailles et la vengeance privée » afin de « rassurer les membres de l’ancien RSP et leurs familles ».
Les organisations de la société civile ont de leur côté appelé la population à « reprendre la résistance active » face au reniement de leurs engagements par les éléments de l’ex-RSP », dans un communiqué.