Le ministère camerounais des Marchés publics (MINMAP) a annoncé l’exclusion de quelque 146 entreprises du processus d’attribution et de réalisation des prestations publiques au Cameroun.
Les entreprises exclues sont accusées entre autres de « fraude, corruption, filouterie, et de détournement des deniers publics », explique le ministère. La conséquence de cette supercherie est palpable avec plusieurs chantiers abandonnés à travers le pays.
Sur la base des enquêtes menées sur le terrain, le ministère des Marchés publics, s’est rendu compte de l’irrégularité dans le déroulement des travaux, d’où la décision d’exclure des entreprises qui ne répondent pas aux normes édictées.
Par ailleurs, l’on a constaté que la plupart des chantiers ne sont pas réalisés ou abandonnés, pour la simple raison que des entreprises contractantes ne sont pas celles qui sont sur le champ de l’action, a indiqué le ministère. En d’autres termes, il s’agit d’un procédé qui consiste « à vendre à un tiers un marché concédé, et dont des clauses contractuelles ne reposent sur aucune base réglementaire ».
Les entreprises privées ne sont pas les seules dans la ligne de mire du ministère des marchés publics. Des entreprises publiques qui figurent sur cette « liste noire » devront impérativement régulariser leur situation au cours des trois prochains mois, au risque de voir leurs sanctions reconduites pour le prochain exercice budgétaire.
Depuis au moins cinq ans, le gouvernement camerounais se plaint de la sous-consommation du Budget d’investissement public (BIP). Selon le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT), le taux de réalisation atteignant difficilement 50%.