Le maire de Bosso dans le sud-est du Niger, Bako Mamadou a annoncé lundi, que les forces de l’ordre sont parvenues à déjouer des attentats suicides orchestrés par Boko Haram. Les kamikazes se sont fait exploser sans faire de victimes civile ou militaire.
Selon le maire de Bosso, les assaillants sont venus à pied du Nigéria voisin et ont activé leurs charges explosives dimanche soir vers 21h00 heure locale (20h00 GMT) lorsque les militaires ont commencé à tirer dans leur direction à trois différents endroits de la ville.
Selon une source humanitaire, les forces de l’ordre procédaient à des fouilles intenses en ville après un renforcement de la sécurité autour de Bosso. La ville, qui n’est séparée du Nigeria que par la rivière Komadougou Yobé qui sert de frontalière naturelle entre le Niger et le Nigéria, a été le théâtre de la première attaque de Boko Haram sur le sol nigérien le 6 février dernier.
Malgré l’état d’urgence en vigueur, la région subit depuis deux semaines, une recrudescence des attaques et des attentats-suicides de Boko Haram. Dimanche matin, six personnes, dont un gendarme et cinq civils, ont ainsi été tuées dans des attentats-suicides perpétrés par des kamikazes de Boko Haram au cœur de la ville de Diffa, toujours dans le sud-est du Niger.
En mars et avril, les armées du Niger et du Tchad ont chassé les insurgés islamistes de Bosso, faisant de la ville une importante base pour lutter contre le groupe armé nigérian. Mais, pour des raisons stratégiques selon une source sécuritaire, les deux armées se sont récemment retirées de ces localités, y compris celle de Malam Fatori au Nigéria, proche de Bosso, permettant aux combattants de Boko Haram de se réinstaller dans leurs anciens bastions.