Essy Amara, ancien diplomate ivoirien et candidat à la présidentielle du 25 octobre a annoncé ce mardi soir, le retrait de sa candidature aux prochaines élections présidentielles
« Je suspends ma participation à l’élection présidentielle d’octobre 2015 et subordonne un éventuel maintien de ma candidature à la prise en compte effective des légitimes exigences démocratiques et républicaines du peuple ivoirien », a expliqué sur sa page officielle de campagne sur le réseau social Facebook, l’ancien ministre des affaires étrangères sous les présidents Felix Houphouet Boigny et Henri Konan Bedié. Dans son communiqué, il accuse le pouvoir de préparer une mascarade électorale.
« En dépit des mises en garde incessantes sur les risques que notre pays encourt, le pouvoir est resté sourd aux revendications démocratiques de notre peuple. Il refuse notre invitation pressante au dialogue et s’enferme dans ses certitudes, dans l’arrogance et dans l’autisme », affirme Essy.
Pour lui le scrutin présidentiel ne s’annonce ni ouvert ni régulier. Et « si nous n’y prenons garde, nous nous acheminerons vers une crise postélectorale de plus, une crise postélectorale de trop ».
En ce qui concerne le financement exceptionnel du gouvernement accordé à tous les candidats à la présidentielle, l’ancien diplomate a déclaré qu’il va restituer à l’État le chèque qu’il a émis au titre du Trésor public en guise de participation à mes frais de campagne.
Pour Amara Essy, « tout semble mis en place pour un passage en force. Le nombre de lieux de votes, 10 335, et le nombre de bureaux de votes, 19 841, viennent seulement d’être fixés par décret du 29 septembre 2015. Les cartes d’électeurs ne seront distribuées que du 7 au 25 octobre, jour du scrutin, c’est-à-dire à la hâte. L’identification biométrique des votants vient d’être annoncée à la dernière minute, sans être encadrée par la loi électorale. Le fichier électoral lui-même n’a pas subi le moindre toilettage. Il n’existe aucune garantie d’accès équitable sur toute l’étendue du territoire, pour tous les candidats ou leurs représentants. Cette situation est hautement préoccupante. »