Le leader de l’opposition nigérienne, Hama Amadou qui vivait depuis un an en exil en France, a été arrêté, samedi, à l’aéroport de Niamey, à sa descente d’avion en provenance de Paris.
Amadou qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international pour trafic de bébé, a été directement conduit à la prison civile de Niamey où il passera sa première nuit.
C’est sous bonne escorte sécuritaire – plus de vingt voitures des forces de l’ordre- que Hama Amadou est arrivé, au crépuscule, à la prison civile de Niamey.
Pour se frayer un chemin de l’aéroport à la prison civile de Niamey, la police a dû faire usage de grenades lacrymogènes pour disperser les militants venus accueillir leur leader Hama Amadou.
« Ils nous ont gazés avec leurs lacrymogènes et puis voilà… Ils ont même cassé des vitres pour jeter les gaz à travers les fenêtres », a témoigné un militant, précisant que «des gens ont été blessé »
Tous les accès menant à l’aéroport de Niamey ont été bloqués. Aucun habitant de Niamey n’a pu accéder à l’aéroport.
« Nous allons y aller parce que c’est un devoir, pour nous, d’aller accueillir notre président. Qu’il rentre pacifiquement ! Et qu’il soit prêt, lundi matin, à pouvoir se présenter à la police », a déclaré le député Bakary Saidou qui s’est vu refuser l’accès à l’aéroport.
L’ensemble de la presse nigérienne a également été tenue à l’écart de l’arrestation de Hama Amadou sur instruction, dit-on, du gouverneur de Niamey et de ses supérieurs hiérarchiques.