La libéralisation au Maroc des prix des carburants à la pompe est entrée en vigueur ce mardi 1er décembre, dans toutes les régions du Royaume, une mesure qui permettra à chaque station de service de fixer librement les prix de l’essence ou du diesel.
C’est une journée mémorable pour les groupes pétroliers au Maroc dans la mesure où leur marché est totalement libre à la concurrence. Les automobilistes les moins pressés feront probablement le tour de différentes stations-service pour comparer les prix affichés avant de faire le plein.
Désormais, les professionnels du secteur fixent librement les prix à la pompe, après avoir été accompagnés par l’État à les homologuer durant une période transitoire, fixée entre janvier et novembre 2015. Il s’agit autrement dit, de la décompensation définitive des produits pétroliers.
Selon le président du Groupement des pétroliers du Maroc, Adil Ziadi, « les prix sont dès aujourd’hui fixés par chacun des opérateurs selon ses charges, qui prennent notamment en compte les cours du pétrole sur le marché international et la valeur du dollar, ainsi que leur politique commerciale. Les opérateurs sont bien préparés et la concurrence va certainement profiter aux consommateurs en termes de qualité des produits et de services, mais aussi des prix».
Les prix affichés, a-t-il assuré, s’inscriraient en légère baisse ces jours-ci, en raison de cours pétroliers favorables à l’international. Les prix auraient pu être plus bas si le dollar ne s’était pas entretemps apprécié.
Pour éviter toute concurrence déloyale qui pourrait s’instaurer, le gouvernement compte appliquer à la lettre, la loi sur la concurrence et la liberté des prix.
«Le fait d’avoir 15 opérateurs et 2.000 stations-service rend difficiles les positions d’abus, de dominance ou de concurrence déloyale», estime le ministre, qui promet des garde-fous à tous les niveaux de la chaine «à travers des jaugeages inopinés pour s’assurer de l’état des stocks, tout en veillant à garantir l’offre d’un produit de qualité ».