Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, n’est plus visé par un mandat d’amener en France, bénéficiant d’une immunité diplomatique lors de son séjour à Paris, ont assuré ses avocats dans un communiqué publié ce mardi.
« Les documents attestant du caractère officiel de la présence de M. Soro, sur le territoire français à l’occasion de la COP21 » ont été remis à la juge d’instruction qui avait délivré le mandat d’amener lundi dernier. Sabine Kheris qui a délivré ce mandat a reconnu selon Jean-Pierre Mignard et Pierre-Emmanuel Blard, les conseils de Guillaume Soro, que ce dernier « bénéficiait du statut diplomatique et de l’immunité ».
La délivrance de ce mandat a suscité une vive protestation des autorités de Côte d’Ivoire qui ont convoqué mardi l’ambassadeur français à Yamoussoukro. Le ministre ivoirien des affaires étrangères, Charles Koffi Diby a exprimé sa « vive protestation » et les députés ivoiriens ont demandé au gouvernement de rappeler l’ambassadeur ivoirien en France.
Selon des sources concordantes, la juge d’instruction parisienne Sabine Khéris voulait entendre Soro dans le cadre de la plainte déposée en 2012 par Michel Gbagbo, fils de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, pour « enlèvement, séquestration et traitement dégradant et inhumain ».
Une source judiciaire française a précisé que la juge a délivré un mandat d’amener parce que Soro n’avait pas répondu à des convocations précédentes dans le cadre de cette affaire.
Guillaume Soro « saisira dans les prochains jours la justice française d’une plainte en dénonciation calomnieuse » contre Michel Gbagbo, ont indiqué ses avocats.