Caroline Yoda de la télévision BF1 et Adama Ouédraogo dit Damiss, journaliste du quotidien L’Observateur Paalga, ont été inculpés de cinq chefs d’accusation dont celui de « complicité de meurtre » dans le cadre du putsch manqué mené par les militaires du RSP à la mi-septembre dernier, au Burkina Faso.
Dans un communiqué conjoint, les organisations professionnelles des médias réunies mercredi dernier au Centre de presse Norbert Zongon, ont annoncé que « dans le cadre de l’affaire du coup d’Etat militaire du 16 septembre 2015, deux journalistes burkinabè ont été inculpés et détenus à la Maison d’arrêt et de correction de l’armée (MACA) ».
A l’issue de leur réunion, ces organisations professionnelles ont pris la décision «de dépêcher une délégation auprès du tribunal militaire pour obtenir de plus amples informations».
Selon le communiqué, il est ressorti que les deux journalistes sont inculpés pour les chefs d’accusation ci-après : Complicité d’atteinte à la sureté de l’Etat, complicité de destruction aggravée de biens, complicité de meurtre, complicité de coups et blessures volontaires et association de malfaiteurs.
Au regard de la gravité des chefs d’inculpation, les organisations professionnelles des médias ont décidé d’entreprendre des démarches, entre autres de se rendre à la MACA, et de rencontrer les avocats des deux mis en cause.
« Ces initiatives procèdent de notre attachement à l’Etat de droit ainsi que de notre confiance en la justice », peut-on lire dans le communiqué qui précise qu »’en tout état de cause, les organisations professionnelles, expriment le souhait de voir le cas de leurs confrères traité dans le respect des procédures du droit ».