Le président guinéen, Alpha Condé, 77 ans, investi pour un deuxième mandat de cinq ans, a de nouveau prêté serment, après l’avoir déjà fait le 14 décembre dernier.
Ce lundi, au cours d’une nouvelle cérémonie d’investiture qui a duré un quart d’heure en présence de son homologue gambien, Yahya Jammeh, le président réélu a répété l’exercice, en jurant devant la Cour constitutionnelle, cette-fois-ci, « de respecter et de faire respecter la loi », un passage qu’il avait omis de faire, lors de sa première prestation de serment. Des magistrats guinéens avaient exigé qu’il la reprenne en lisant toute la formule.
« C’est une cérémonie d’installation » du président Condé, mais un passage ayant été « omis » le 14 décembre, « on a tenu (à ce) que cela soit repris », a confié à la presse, le ministre guinéen de la Justice, Cheick Sako.
Au moins treize chefs d’Etat africains étaient présents à la prestation de serment du 14 décembre, ainsi que des responsables de l’opposition, excepté le principal adversaire politique de Condé, l’ex-Premier ministre, Cellou Dalein Diallo.
Diallo est arrivé en deuxième position au scrutin présidentiel qu’il avait qualifié de « mascarade » mais n’avait toutefois pas contesté les résultats du vote en justice.
Né le 4 mars 1938 à Boké (ouest de la Guinée) et ayant connu de longues années d’opposition en exil, Alpha Condé a été proclamé vainqueur dès le premier tour de l’élection présidentielle du 11 octobre, avec 57,84% des voix devant sept autres candidats en lice.
Pour son premier mandat, Alpha Condé, premier président démocratiquement élu de la Guinée avait été porté à la tête du pays au second tour de la présidentielle en novembre 2010. Ex-colonie française, la Guinée Conakry a connu cinq décennies de régimes dictatoriaux ou autoritaires et une longue période marquée par des violences politico-militaires.