L’Ouganda accueille ce lundi, les représentants du gouvernement, de l’opposition et de la société civile burundaise pour des pourparlers à Entebbe, près de la capitale, Kampala, où se trouve le palais présidentiel et sous l’égide du président ougandais Museveni.
Ces pourparlers prévus à huis-clos, rassembleront environ 70 personnalités issus du gouvernement burundais, du parti au pouvoir le CNDD-FDD, de l’opposition de la société civile ainsi que de la gente féminine et des médias… Quelques-unes de ces personnalités doivent prendre la parole lors de cette première journée a valeur symbolique puisque la rencontre devrait commencer à 9H00 et se terminer vers midi.
Les différentes délégations arrivées dimanche soir, se voulaient optimistes et voulaient y croire. Dans cet hôtel de Munyonyo où les différentes délégations sont logées, les discussions allaient bon train. L’Ivoirien Kassimi Bamba de l’Union africaine (UA) était présent et tentait de répondre et d’écouter toutes les parties demandeuses. Malgré toutes ces bonnes volontés, les discussions vont tout de même être difficiles.
Interrogé juste avant de prendre l’avion pour Kampala, le ministre burundais des Relations extérieures, Alain Aimé Nyamitwe pose une série de conditions et de limites à la participation de son gouvernement : « D’abord, il s’agit du dialogue, pas de négociations. Deuxièmement, pour nous, nous avons clairement indiqué au facilitateur que nous n’allons pas cautionner, ni légitimer, les putschistes, ni le mouvement putschiste ».
Le gouvernement refuse notamment de discuter avec le Conseil national pour le respect de l’accord d’Arusha et la restauration d’un Etat de droit au Burundi (Cnared) en tant qu’organisation, plateforme créée par des anciens du régime de Pierre Nkurunziza, des opposants politiques et des membres de la société civile, qui demande toujours le départ du président burundais.