L’inspecteur général des armées du Niger, le général Salou Souleymane, qui a été mis en cause dans l’affaire de la tentative du coup d’Etat déjoué du 17 janvier dernier, aurait reconnu sa responsabilité dans ce projet de « renversement des institutions de la République et d’élimination du chef de l’Etat », rapporte mercredi la radio privée Anfani à Niamey.
« L’intéressé aurait demandé pardon au président de la République et à la nation nigérienne tout entière », selon une source proche du dossier cité par Anfani, qui n’a pas donné davantage de précisions.
Le 18 décembre 2015, le président nigérien Mahamadou Issoufou a déclaré dans un message à la nation à l’occasion de la commémoration du 57e anniversaire de la proclamation de la République du Niger, que le gouvernement nigérien venait de déjouer une tentative de coup d’Etat, dont l’objectif était de renverser le pouvoir « démocratiquement élu ».
Au moins neuf officiers de l’armée nigérienne identifiés par le gouvernement comme étant responsables de la tentative du coup d’Etat déjoué, dont le général Salou Souleymane et plusieurs autres civils, militants des partis de l’opposition mis en cause dans cette même affaire, ont été arrêtés.
Cette tentative de coup d’Etat intervient dans un contexte sociopolitique très tendu au Niger, notamment entre le gouvernement et l’opposition, à moins de deux mois du premier tour des élections présidentielles couplées aux législatives, prévues pour le 21 février prochain.