La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières de l’UEMOA, basée à Abidjan, a perdu près de 222 milliards de FCFA (370 millions dollars) de capitalisation dans le segment actions, au cours de la première semaine de ses activités pour le compte de l’année 2016.
Cette perte de valeur s’est fait ressentir sur l’ensemble des indices sectoriels, qui ont tous terminé dans le rouge.
A l’analyse des autres indicateurs fournis par le bulletin officiel de la cote (BOC) hebdomadaire, il ressort que le marché s’est caractérisé par une surabondance des offres de titres, qui n’ont pas toujours trouvé preneur. Le ratio moyen de liquidité se retrouve ainsi en repli de 75% comparé à celui de la semaine précédente, à seulement 11,47 titres échangés pour 100 offerts.
Par ailleurs, les ordres d’achat, moins nombreux que ceux de vente, ont été les stars du marché durant cette semaine. Le taux de satisfaction de ces requêtes étaient de 758,2%, même si au final la liquidité du marché était trop faible, avec un volume de transaction hebdomadaire qui représenté seulement 0,08% de la capitalisation boursière globale.
Une hypothèse rationnelle pour expliquer cette dynamique du marché financier régionale en Afrique de l’ouest, serait que les investisseurs en ce début d’année, souhaitent réorganiser leurs portefeuilles, en essayant en même temps de tirer avantage des plus-values engrangées globalement sur le marché en 2015, soit près de 17,5%.
On peut aussi noter que plusieurs investisseurs, comme à chaque début d’année, ont cherché à se positionner sur le titre Sonatel qui a concentré près de 74% des transactions effectuées. Avec un rendement de 5,76% au terme de l’année 2015 et un Price Eaning Ratio (PER) de seulement 11,4, le groupe de télécommunication qui possède un des plus gros flottant de la bourse, a de quoi séduire les investisseurs
Son concurrent dans le secteur des services publics, l’Office National des Télécommunications (ONATEL) du Burkina-Faso a concédé près de 9,7% sur la période de référence. Ce repli pourrait être compris davantage comme une volonté des investisseurs de réaliser des prises des bénéfices, surtout lorsqu’on sait que l’action ONATEL a terminé au 31 décembre 2015, sur une plus-value équivalent à 103,7% de sa valeur de janvier 2015.