Depuis le Lundi 9 Mai dernier se tient à Istanbul, en Turquie, la quatrième conférence internationale sur le développement des pays pauvres et a pris fin hier jeudi. Une occasion pour les instances supérieures d’évoquer le cas de l’Afrique qui reste tout aussi énigmatique qu’incompréhensible. L’Afrique a-t-elle une stratégie de développement ? La question mériterait bien d’être posée quand on sait que depuis 50 ans d’indépendance, à l’exception d’une poignée de pays, la majorité des pays africains demeure dans un état de quasi statuquo. Comment expliquer que sur les 48 pays les moins avancés (PMA) de la planète, le continent noir en compte 33, en dépit des incommensurables ressources naturelles de son sous-sol. Un paradoxe qui prend tout son sens quand on voit tout le potentiel dont dispose le continent pour insuffler un développement durable à tout un peuple. Plus surprenant les aides au développement public accordées par les pays du Nord aux pays pauvres n’ont servi ni à améliorer le système éducatif, ni la santé et encore moins l’économie. Le chômage des jeunes a également atteint son pic, sans compter la famine qui sévit alors que l’agriculture occupe plus de 60% de la population. Tous les secteurs d’activités sont à la traîne et ce malgré tous les investissements extérieurs et quant aux infrastructures, la plupart date de l’époque coloniale, d’où la question qui dérange : que font les chefs d’Etat Africains? Pour anathématiser ce constat amer que le Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, a déclaré, en prélude des activités de cette conférence qu’ «Il est essentiel pour les pays les moins avancés que la gouvernance démocratique et le fait de devoir rendre des comptes soient ancrés et institutionnalisés».