Après le mandat d’arrêt international émis par le Burkina Faso contre le président de l’Assemblée Nationale (AN) de côte d’Ivoire, Guillaume Soro, le bureau de cette Assemblée a fermement réagi mercredi, en réaffirmant son plein soutien à son président et exigeant le retrait de ce mandat d‘arrêt.
Le numéro 2 de l’Etat ivoirien est suspecté par la justice burkinabè d’avoir joué un rôle dans le putsch raté de septembre dernier à Ouagadougou.
La vingtaine de députés membres du bureau de l’AN ivoirienne nt haussé le ton pour défendre leur président, auquel ils ont exprimé un soutien franc et total à Soro qui, selon eux, est victime d’un «acharnement politico-judiciaire incompréhensible ».
Les députés ivoiriens ont également fait état de leur indignation face à un mandat d’arrêt qu’ils jugent diplomatiquement « inconséquent et inamical ».
C’est enfin la menace de tensions communautaires qu’agitent ces élus, appelant notamment les Ivoiriens à l’apaisement et à de bonnes relations avec les 3 millions de Burkinabè établis en Côte d’Ivoire.
« Le bureau de l’Assemblée nationale s’indigne et condamne avec la dernière énergie cette attitude qui bafoue l’immunité parlementaire du président de l’Assemblée nationale et qui pourrait sacrifier, sur l’autel des politiques, les intérêts des deux peuples, qui ont une longue tradition d’amitié et de fraternité », a martelé Oula Privat, l’un des vice-présidents de l’hémicycle.
Cette déclaration des députés ivoiriens intervient au lendemain d’un communiqué de la présidence ivoirienne, bien plus court et aux mots plus retenus. Alors que des proches de Guillaume Soro s’insurgent contre ce qu’ils qualifient d’affaire d’Etat, la présidence a exprimé sa volonté de régler cette affaire par la voie diplomatique.