La municipalité d’Uthukela, une municipalité de la province du KwaZulu Natal en Afrique du Sud attribue des bourses aux jeunes étudiantes, à la condition qu’elles prouvent qu’elles sont encore vierges.
Selon la mairie de la ville, la « bourse des vierges » doit pouvoir encourager les étudiantes à se concentrer davantage sur leurs études, une initiative vivement critiquée par certaines associations.
Pour bénéficier de cette bourse universitaire controversée, les jeunes filles doivent remplir deux critères. Le premier relatif à l’obtention d’excellents résultats scolaires et le second, être toujours vierge.
Les bénéficiaires de cette bourse devront en outre subir des tests dans leur communauté à l’occasion de leurs vacances scolaires car indique-t-on, « la bourse leur sera retirée si elles perdent leur virginité ».
Cette aide financière un peu particulière est une nouveauté, qui a été imaginée par la maire d’Uthukela, une petite ville de la province du KwaZulu Natal. Le but est de pousser les jeunes filles «à rester pures et à se concentrer sur leurs études», mais aussi à prôner l’abstinence dans un pays où le taux de prévalence du sida est des plus élevé.
En encourageant les étudiantes à rester abstinentes, la municipalité espère, non seulement les protéger du sida mais aussi éviter des grossesses précoces qui pourraient compromettre leur scolarité.
Mais l’initiative ne plait pas du tout aux associations de défense des droits des femmes et des enfants qui dénoncent une bourse «anticonstitutionnelle», aux «critères discriminants», et qui «prive (les jeunes filles) de leur dignité et de leur intégrité».
Les distinctions sur la base de la virginité deviennent de plus en plus fréquentes sur le continent. En Côte d’Ivoire, le diocèse de Yopougon, du nom d’une commune populaire réputée pour ses maquis et autres boîtes de nuits, avait organisé un concours miss vierge, récompensant les jeunes filles qui pu préserver leur virginité.