Le Nigeria, première puissance économique d’Afrique, négocie des emprunts avec la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale (BM) pour financer une partie de son déficit budgétaire estimé à 2.200 milliards de nairas (10 milliards d’euros).
Le pays dont les recettes sont gravement affectées par la chute des cours du pétrole, sa principale ressource, avait annoncé en janvier un budget record de 6.080 milliards de nairas (environ 28 milliards d’euros) pour 2016, afin de stimuler la croissance par l’investissement dans de grands projets d’infrastructure.
La ministre nigériane des Finances, Kemi Adeosun, a confirmé dans un communiqué que le gouvernement explorait les possibilités de financement avec plusieurs bailleurs de fonds multilatéraux dont la Banque Mondiale et la BAD, sans donner de précision sur le montant requis.
Les autorités d’Abuja avaient déjà annoncé qu’elles auraient recours à des emprunts à hauteur de 1.800 milliards de nairas (8,3 milliards de dollars).
La Banque africaine a déclaré, dans un communiqué, que des discussions sont engagées avec Abuja portant sur un prêt d’un milliard de dollars «en appui budgétaire ».
Une délégation de la BAD, précise le document, était la semaine dernière à Abuja pour explorer, avec les responsables nigérians, « la meilleure façon, pour la banque, d’aider à mettre en place les priorités énoncées par le gouvernement ».
De son côté, David Theis, porte-parole de la Banque mondiale a affirmé que l’institution était « en cours de discussion avec le gouvernement fédéral du Nigeria à propos de la préparation d’une opération de politique de développement ».
« La proposition (…) sera soumise au comité des directeurs exécutifs de la Banque mondiale plus tard cette année », a-t-il ajouté dans un communiqué.